Sucre Nouveau record de production mondiale attendu

Contrairement à la saison précédente d’octobre-septembre, la production brésilienne devrait afficher une croissance modérée, en supposant un retour à des conditions météorologiques normales et une reprise progressive de la récolte de 2019-2020, en partie incorporée à notre solde d’octobre-septembre. En revanche, les récoltes devraient être inférieures en Thaïlande (en baisse de 1,420 Mt) et dans l’UE (en baisse de 1,066 Mt).

« La consommation mondiale devrait augmenter de 2 895 Mt, soit 1,65 % entre 2017-2018 et 178 468 Mt, ajoute l’association. Le taux de croissance anticipé est conforme à la moyenne décennale de 1,67 %. À ce stade de la saison, nous ne sommes pas enclins à spéculer sur une éventuelle accélération de la croissance de la consommation en raison de la faiblesse des cours mondiaux au cours d’une année d’excédent global. »

Faiblesse des cours mondiaux

Actuellement, les prix mondiaux du sucre brut (prix journalier Iso) oscillent autour de 11 cents US la livre, un niveau jamais vu depuis près de dix ans. L’indice Iso des prix du sucre blanc est également passé d’environ 390 USD la tonne au début de 2018 au niveau actuel inférieur à 320 USD la tonne.

« Les exportations mondiales sont, quant à elles, évaluées à 62,636 Mt, en hausse de 6,1 % ou 3,591 Mt par rapport à 2017-2018. Il convient de noter que la plus grande partie de l’augmentation devrait provenir des stocks plutôt que des gains de production prévus pour les pays exportateurs (340 000 tonnes seulement). À l’heure actuelle, les augmentations prévues des stocks des exportateurs (4,580 Mt) sont nettement inférieures à celles estimées pour 2017-2018 (9,257 Mt), alors que l’Inde et la Thaïlande ont respectivement augmenté leurs stocks de 6,325 Mt et 1,975 Mt ».

Excédent commercial

Par ailleurs, la demande d’importations devrait également augmenter par rapport à 2017-2018, mais à un rythme plus modeste de 1,9 % ou 1,129 Mt pour atteindre 60,174 Mt. La croissance de la production dans les pays importateurs est supposée ne couvrir qu’une partie des augmentations de consommation prévues, alors qu’aucun changement significatif des stocks n’est actuellement prévu.

« Ainsi, notre première évaluation du bilan mondial du sucre fait apparaître un excédent commercial nominal global significatif de 2,462 Mt (la différence entre les niveaux d’exportation et d’importation prévus), juge l’Iso. De toute évidence, la dichotomie disparaîtra à la fin de la saison et tout excédent de la disponibilité à l’exportation par rapport à la demande d’importation nominale ira aux stocks. À l’heure actuelle, les stocks de clôture devraient augmenter de 4,285 Mt. »